mardi 22 avril 2025

Outil culturel du lycée Anguier, établissement en Territoire Éducatif Rural

  

L.A. GALERIE

Outil culturel du lycée Anguier, à Eu, en Seine-Maritime à destination des élèves et de l'ensemble du personnel,  ouvert à tous les habitants du territoire.

Établissement en Territoire Éducatif Rural

L.A.Galerie est ouverte depuis octobre 2021 et présente entre 5 et 6 expositions par an.

Elle a été pensé comme étant un outil pédagogique, expérimental destinée à la connaissance et à la pratique des démarches contemporaines en arts visuels, inscrite au coeur d'un établissement scolaire.

Un outil à destination des élèves du lycée et plus spécifiquement des élèves inscrits en option et en spécialité arts plastiques au lycée Anguier, seul lycée du nord de la Seine-Maritime à proposer l'ensemble des sections en arts plastiques.

Un outil à destination des enseignants de toutes les disciplines de l'établissement, qui peuvent, grâce à ces expositions, mais aussi en utilisant les dossiers de présentation sur chaque artiste ainsi que les entretiens réalisés avec chaque artiste, être à même d'intégrer dans leurs enseignements des questionnements propres à chacune des démarches.

Un outil ouvert à tous le personnel du lycée, ainsi qu'aux habitants du territoire lors des vernissages et lors des permanences réalisées par les élèves de spécialité arts plastiques.


UN FORMIDABLE OUTIL PÉDAGOGIQUE

Etre face aux oeuvres, développer sa culture personnelle, être accompagné par les enseignants, parler des oeuvres, pratiquer.

Culturel; il permet de part la diversité des médiums artistiques exposés de se construire une culture artistique contemporaine face aux oeuvres et avec les artistes.

Pédagogique; il est la représentation d’un écosystème, dont il faut apprendre à connaître et à maitriser le bon fonctionnement.

Rencontre avec l'oeuvre et l'artiste; il permet aux élèves d'échanger avec des professionnels des métiers de la création sur la professionnalisation aussi bien que sur leurs parcours favorisant une meilleure connaissance des métiers et permettant de construire une orientation.

Expérimentale et créative; il est un outil destiné à faire connaître à des élèves le fonctionnement, le sens d’un lieu culturel à destination du plus grand nombre. 

C'est un territoire à appréhender afin de faire l'expérience de l'exposition, de la scénographie.C'est une façon de multiplier les moments pour travailler la représentation, de concevoir des projets directement liés aux oeuvres présentées.

Outil de médiation; il donne la possibilité aux élèves inscrits en art de développer des compétences de communication orale sur un objet « art contemporain » à destination des différents publics :

-Elèves lycée

-Elèves collèges

-Elèves école primaire et maternelle

-Publics adultes (personnel, enseignants, habitants du territoire).

Passerelle entre le collège et l'école primaire, il est le vecteur de conception d'ateliers artistiques dans le cadre du Territoire Éducatif Rural associant des élèves de l'école primaire Brocéliande, des collégien.n.e.s du collège Louis Philippe de Eu et des élèves du lycée Anguier.


SOUTIEN À LA CRÉATION CONTEMPORAINE/ INTÉGRATION DANS LA VIE CULTURELLE LOCALE

Il est inscrit dans les dispositifs de la Drac Normandie, de l'Académie Normandie et de la région Normandie visant à diffuser les présentations de démarches contemporaines dans les établissements scolaires ( Dispositifs De visu et Regards).

Il vise à porter et à soutenir le travail des artistes visuels habitant sur le territoire normand, aussi bien que national en leur proposant les mêmes conditions que  dans des centres d'art. Un accompagnement dans la préparation de la scénographie et le choix des oeuvres, une aide technique et logistique, la conception d'outil de connaissance des démarches et des oeuvres ( le E, entretien avec chaque artiste, dossier de présentation, texte critique).

Il permet de faire des liens avec la cité à travers des collaborations avec des institutions comme le Frac Picardie, un festival ( le festival du film d'animation des villes-soeurs) mais aussi le Frac Normandie. 

Il permet à la ville d'Eu d'être présente de manière active dans le réseau des lieux de diffusion en art contemporain en Normandie.


Thibault Le Forestier

Coordinateur de L.A. Galerie


lundi 21 avril 2025

Exposition Marc-Antoine Garnier - 5 mai/ 17 juin 2025

 


De la matérialisation du temps et de l’espace chez Marc-Antoine Garnier

 

 

De nombreuses questions sur la nature de l’image photographique sont soulevées par la démarche de Marc-Antoine Garnier, qui semble étendre le champ de la représentation habituellement associé à ce médium en matérialisant le temps et l’espace.

 

Cette démarche soulève des problématiques associées à la perception du réel et à sa représentation.

Elle interroge l’illusion, la mimesis, l’écart et l’on se demandera si la troisième dimension quasiment présente dans toutes ses œuvres n’est-elle pas aussi un ambitieux mais simple désir de contrecarrer une forme de disparition ?

 

 

S’inscrivant dans la trace de l’invention de la photographie au XIX siècle, Marc-Antoine Garnier semble renouveler la capacité à questionner la mimesis au cœur des questionnements philosophiques sur l’art depuis la Grèce antique.

 

Dans les mythes classiques associés à la question de la mimesis, il y a l’histoire de ce défi célèbre, entre deux peintres, Zeuxis et Parrhasios, raconté dans l’histoire naturelle de Pline l’ancien, vers 77 après J.-C et au regard de ce récit, on peut se demander si l'ambition de Marc-Antoine Garnier serait de créer des illusions ou de nous montrer que la photographie peut rendre le réel plus réel que la fonction originelle purement imitatrice celle-ci ? 

 

On se rappelle que Zeuxis, grand peintre défié par son condisciple Parrhasios proposa lors de cet affrontement, une peinture de grappes de fruits si réaliste, si proche du réel que même les oiseaux se posèrent sur la toile pour manger les fruits. Sur de sa victoire, Zeuxis voulut soulever le tissu qui pour lui recouvrait la toile de Parrhasios quand il se rendit compte, qu’en fait, la toile n’était qu’une illusion picturale qui venait de le berner…

 

Loin de la virtuosité du trompe-l’œil, le mythe n’est-il pas fait pour amener à faire se questionner le regardeur sur ce qu’il voit, à se méfier des apparences, à se rapprocher de l’œuvre ?

 

Prenant pour thème général d’inspiration la nature et représentant des sujets considérés comme des « classiques » de la peinture de paysage, les cieux, la mer, l’horizon, les fleurs, le minéral,  Marc-Antoine Garnier questionne la perception de l’image par des modalités de représentation photographique (assisté), il nous invite à nous déplacer face à l’image photographique qui abandonne sa planéité, ses deux dimensions, pour être augmentée d’une troisième dimension d’une autre forme que celle de l’image représentée. Les cieux se font colonnes, deviennent ondulés, posés au sol ou prennent une forme de trapèze, les feuilles d’agapanthe sont réellement entrelacées. 

 

Mais que cherche Marc-Antoine Garnier quand il utilise une troisième dimension tout en s’éloignant de par la forme d’origine qu’il est amené à obtenir de la nature de son sujet ?

 

On peut y voir un travail de décalage, de déplacement, le ciel nuageux est marouflé sur des bandes verticales s’ondulant, non pas sur une forme arrondie, cotonneuse, les cieux en colonnes viennent contrecarrer la forme du support habituellement utilisée dans les nefs ou les cœurs d’église.

 

Et si l’on cherche à rapprocher les formes qu’il utilise du domaine du connu, celles-ci, que l’on peut dire incongrues, ne sont pas sans nous rappeler les déformations présentes dans les visites urbaines numériques que l’on a tous expérimentées avec Google Maps où sortit du point de vue de l’angle de prise de vue de la caméra des voitures photographiques de la firme on se trouve face à des apories photographiques générées par l’absence d’information. Des formes trapézoïdales, qui ont introduit d’ailleurs de manière récurrente la forme du losange, vectorisation de l’espace assez peu usité et perturbante dans les formes artistiques classiques.

 

Mais plus encore chez de Marc-Antoine Garnier, il semble être question de ralentissement, de retenue. Retenir l’œil du spectateur, retenir la vitesse du regard sur l’image. Retenir la disparition en amenant l’œil, le corps à se rapprocher et à ce titre on pourrait rapprocher cet appel de proximité au regard haptique de Gilles Deleuze, écrivant sur la peinture de Francis Bacon. De sa capacité à attirer l’œil et à donner envie, nécessité de toucher, avec l’œil. Mais aussi à Christopher Nolan notamment quand celui-ci dans Tenet ou Insterstellar veut suggérer pour le spectateur une manipulation du déroulement inhabituel du temps, en le représentant par une déformation visuelle de l’espace.

 

 

Et nous pouvons faire appel à un autre mythe antique dont on dit qu’il serait à l’origine de l’invention de la sculpture. Car de « sculpture (du temps ?) » chez Marc-Antoine Garnier, il en est question.

Le mythe du potier Dibutade qui pour adoucir la tristesse de sa fille voyant son amoureux partir au loin dessina sur une paroi le profil du jeune homme, avant de sculpter en argile cette ombre portée, de la cuire et ainsi de permettre à sa fille d’avoir une image sculptée de celui qui avait disparu.

 

Métaphore, ici aussi, de la fonction de la création artistique, depuis les temps les plus anciens, pour contrer la disparition du corps, le passage inéluctable du temps, pour en fixer la mémoire.

 

Étendre l’image sur une forme en trois dimensions, lui donner corps, est-ce que Marc-Antoine Garnier rechercherait cela en permettant au regardeur de tourner autour de celle-ci, de parcourir un hors champ impossible dans les deux dimensions de l’image et quelque part d’affranchir la distance à l’œuvre entre l’œil et la photographie ?

Gratter une photographie de fleurs blanches accentuerait-elle la perception de sa matérialité, de sa corporalité, fixer dans la matière, le temps alors que depuis longtemps les fleurs ont fané ? Perforer une image, la transformer en ronds, fidèlement disposés serait-elle une tentative de ralentir le temps de regard sur l’image, de séparer les éléments la constituant pour mieux nous faire réfléchir sur celle-ci, sur cette image mouvante dont Marc-Antoine Garnier parle. Redonner donc du corps à l’image, énoncer une tentative de faire poids, de contrecarrer l’image fantôme de la photographie, dont parlait Hervé Guibert dans un essai en 1981. Il y a dans cette volonté de matérialiser le temps, un parallèle à faire avec l’œuvre de d’On Kawara qui peignait un tableau avec la date du jour où il l’avait peint, qui notait ses déplacements sur des cartes, qui structurait sa vie de protocoles afin de lutter contre son angoisse existentielle.

 

 

MAG invente des dispositifs visuels qui aurait pu plaire à Charles Baudelaire, qui s’insurgeait au milieu du XIX siècle sur la plate représentation technique de la photographie à ses débuts considérant qu’une œuvre se doit de posséder une aura que seul peut lui être donnée par la matérialité picturale, par la subjectivité donnée par le peintre dans la représentation.

 

Peut-on de la même manière énoncer l’idée que ses œuvres vont à contrario du mouvement général de dématérialisation numérique et de nous proposer par leur matérialité étendue une expérience nouvelle du temps et de l’espace, une profondeur, une gravité telle des vanités du XXI siècle, miroirs de notre grandissante incapacité à nous fixer sur un sujet.

 

Thibault Le Forestier – Avril 2025



 


 


 

 















 



lundi 3 mars 2025

Exposition La nature à l'oeuvre III, élèves de terminale spécialité arts plastiques - 28 mars/ 24 avril 2025


La nature à l’œuvre, thématique travaillée dans le cadre du programme limitatif de terminale spécialité arts plastiques questionne la place de la représentation de la nature dans la création artistique.

Comment la nature peut être source d’inspiration, de questionnements sur l’évolution du monde, des sociétés ? Comment en notre temps où l’urgence écologique est de plus en plus au cœur des préoccupations contemporaines, des élèves de terminale spécialité arts plastiques peuvent être amenées à mettre en scène celle-ci, à en faire des métaphores de la condition humaine, à proposer des regards critiques sur la surexploitation de la nature par l’humain ?

L.A. Galerie, outil de présentation culturel de démarches contemporaines est le lieu de l’expérimentation pour des élèves, qui pour certains se destinent à des études dans les métiers de la création, le lieu qui permet de réfléchir sur les modalités de la présentation de leurs réalisations, sur la scénographie d’une exposition permettant de donner sur sens à celle-ci, de relier l’ensemble des réalisations. 






























lundi 3 février 2025

Exposition Claire Le Breton/ L.A. Galerie - Eu - 24 janvier 2025/ 22 mars 2025

 



Longtemps connue pour ses empreintes en papier de soie blanc prélevées sur divers objets (un bus à l’échelle 1, des fragments d’architecture, un échafaudage, des sacs plastiques…), ses créations en volume ont évolué tant dans les matières employées (bois, béton, plâtre) que dans les techniques abordées. Toutefois, son attachement à la matière papier et à l’idée d’empreinte reste présent depuis le début de sa carrière.


Sensible aux questions de réemploi et à la précarité des matériaux, Claire Le Breton développe continuellement sa création à travers des projets collectifs et collaboratifs. Elle accorde également une grande importance à la transmission et à l’apprentissage par le « faire » avec l’association @lminuscule. Elle conçoit des outils artistico-ludiques et pédagogiques pour des créations hybrides, où se côtoient expérimentations plastiques, expériences esthétiques collectives et recherches techniques sur la matière. 


























Outil culturel du lycée Anguier, établissement en Territoire Éducatif Rural

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