dimanche 19 octobre 2025

Exposition Christine Rebet - 17 octobre/ 5 décembre 2025


Cette exposition est associée à la 3e édition du Festival du Film d’Animation des Villes Soeurs dans le cadre d’un partenariat avec Pascal Neveux, directeur du Frac Picardie qui a proposé avec le directeur artistique, Emmanuel-Alain Raynal, pour L.A. Galerie de présenter le film d’animation The Fall Une œuvre qui traite du thème des marrons* de Jamaïque. Il sera accompagné de dessins qui ont été utilisé dans la réalisation du film et de tableaux. Le film a été réalisé en 2024 lors d’une résidence de création aux studios d’animation de Myu production en partenariat avec le Frac Picardie.

Christine Rebet

Née en 1971 à Lyon, Christine REBET vit et travaille à Paris.

Après avoir étudié à l’Académie des Beaux-Arts de Venise (1991), l’artiste a suivi un cursus de licence à la Central Saint Martins College of Art à Londres en scénographie (1996), puis de master en Art à la Columbia University à New York (2011). Le travail de Christine REBET a fait l’objet d’expositions dans de nombreuses institutions internationales, dont le Musée d’ Art Contemporain de Lyon, Le Jeu de Paume, (Paris), la Fondation Cartier, (Paris), la Biennale de Santa Fe, (USA), La Biennale de Lofoten (Norvège), Bureau (New York), AlbumArte (Rome), Le Magasin (Grenoble), Shanghai Art Museum (Chine), Parasol Unit (Londres), MAC VAL (Vitry-sur-Seine), Scottsdale Museum of Contemporary Art, Sculpture Centre (Long Island City) et Moore Space (Miami), parmi d’ autres…

The Fall

Dans The Fall nous voyageons dans les dans les montagnes bleues de Jamaïque à travers les traditions orales et cérémonielles de l'une des plus anciennes colonies Marron, la communauté de la légendaire Queen Nanny". Proclamée héroïne nationale en 1976, Queen Nanny" est la figure emblématique de ce peuple qui combattit les soldats britanniques au XVIII ème siècle. La communauté de Moore Town vénère chaque année cette chef intrépide qui se réincarne à travers ses habitants lors de cérémonies performatives et musicales. Simone Harris, narratrice de The Fall et issue de la septième génération marron, revisite à travers la voix collective de ses ancêtres cet héritage, évoquant par des implorations magiques les prouesses spirituelles de ce peuple qui aura su résister en déployant des techniques de guérilla et de camouflage. L'oeuvre déplie ce cérémonial nocturne où l’éclipse enclenche la métamorphose invisible des opprimés en combattants, comme un remède animé qui active la résilience, la réaffirmation de soi, voire la puissance de forces féminines contre l’oppression coloniale patriarcale. Dans les montagnes bleues de Jamaïque, au sein Moore Town la plus ancienne communauté marron, nous assistons au rituel de la légendaire "Queen Nanny”. Parvenus à s’échapper des plantations, les communautés marrons ont bâti au début du XVIIIe siècle des sociétés autonomes en se dotant de techniques de combat et tactiques de camouflage redoutables. Queen Nanny, leur Chef suprême aux fonctions tout autant spirituelle que militaire, aura conduit leur lutte pour la liberté jusqu'à la victoire. Cette figure parmi les plus célébrés des Jamaïcains incarne le formidable potentiel des femmes de l'île, et son esprit demeure bien vivant. Par l’intermédiaire de médiums, elle viendrait contacter ses descendants et ses descendantes au cours de danses cérémonielles. Simone Harris, issue de la septième génération des Marrons Windwards, donne ici voix à ses ancêtres en reprenant le flambeau de la résistance dans un récit engagé qui nous conte son combat.








 

samedi 30 août 2025

Exposition Casa dolce casa - Vincent Herlemont & Alexis Nivelle - 12 septembre/ 10 octobre 2025 - Vernissage 12 septembre, 17h30

 


Exposition Casa dolce casa - Vincent Herlemont & Alexis Nivelle - 12 septembre/ 10 octobre 2025 - Vernissage 12 septembre, 17h30


Pour la première exposition de l’année scolaire, L.A. Galerie, outil culturel du lycée Anguier a le plaisir de présenter un duo de plasticiens vivant dans la métropole Lilloise, Vincent Herlemont et Alexis. Ce dernier ayant fait ses études au lycée Anguier avant de s’installer à Lille.

Vincent Herlemont a fait l’école des Beaux-arts de Paris et Alexis Nivelle la faculté d’arts plastiques à Amiens. Ils ont comme points communs d’être amis et d’être des commissaires d’expositions collectives, notamment à Haubourdin où Vincent Herlemont avec son association « vous êtes ici » invite, dans son atelier, plusieurs fois par an des artistes à exposer selon des thématiques.

 Et notamment une exposition, Abstraction-mutations qu’il a monté avec Alexis Nivelle et qui a été présentée dans une version plus étendue à la Galerie Fournier à Paris, galerie parisienne historique de l’abstraction.

Ils ont choisi de nommer leur exposition en duo à L.A.Galerie, Casa Dolce Casa, pour se faire les artistes ont choisi de reconstruire un espace domestique dans L.A.Galerie, avec leurs œuvres associées à des objets domestiques.

La particularité de leurs démarches étant pour l’un comme pour l’autre, d’utiliser le réel comme matériau de travail, de le modifier, de le réinterpréter mais surtout de prendre en compte le fait que le quotidien le plus prosaïque peut être source de créations colorées et surréalistes. Insufflant une étrangeté, parfaite illustration de la maxime de Robert Filliou, l'art est ce qui rend la vie plus interessante que l'art.

Que le réel en le décalant peut être à même de nous faire réfléchir sur des problématiques existentielles très contemporaines.

 

L'exposition s'inscrit dans le cycle 2024-2026, documenter ou augmenter le réel.







































lundi 21 avril 2025

Exposition Marc-Antoine Garnier - 5 mai/ 17 juin 2025

 


De la matérialisation du temps et de l’espace chez Marc-Antoine Garnier

 

 

De nombreuses questions sur la nature de l’image photographique sont soulevées par la démarche de Marc-Antoine Garnier, qui semble étendre le champ de la représentation habituellement associé à ce médium en matérialisant le temps et l’espace.

 

Cette démarche soulève des problématiques associées à la perception du réel et à sa représentation.

Elle interroge l’illusion, la mimesis, l’écart et l’on se demandera si la troisième dimension quasiment présente dans toutes ses œuvres n’est-elle pas aussi un ambitieux mais simple désir de contrecarrer une forme de disparition ?

 

 

S’inscrivant dans la trace de l’invention de la photographie au XIX siècle, Marc-Antoine Garnier semble renouveler la capacité à questionner la mimesis au cœur des questionnements philosophiques sur l’art depuis la Grèce antique.

 

Dans les mythes classiques associés à la question de la mimesis, il y a l’histoire de ce défi célèbre, entre deux peintres, Zeuxis et Parrhasios, raconté dans l’histoire naturelle de Pline l’ancien, vers 77 après J.-C et au regard de ce récit, on peut se demander si l'ambition de Marc-Antoine Garnier serait de créer des illusions ou de nous montrer que la photographie peut rendre le réel plus réel que la fonction originelle purement imitatrice celle-ci ? 

 

On se rappelle que Zeuxis, grand peintre défié par son condisciple Parrhasios proposa lors de cet affrontement, une peinture de grappes de fruits si réaliste, si proche du réel que même les oiseaux se posèrent sur la toile pour manger les fruits. Sur de sa victoire, Zeuxis voulut soulever le tissu qui pour lui recouvrait la toile de Parrhasios quand il se rendit compte, qu’en fait, la toile n’était qu’une illusion picturale qui venait de le berner…

 

Loin de la virtuosité du trompe-l’œil, le mythe n’est-il pas fait pour amener à faire se questionner le regardeur sur ce qu’il voit, à se méfier des apparences, à se rapprocher de l’œuvre ?

 

Prenant pour thème général d’inspiration la nature et représentant des sujets considérés comme des « classiques » de la peinture de paysage, les cieux, la mer, l’horizon, les fleurs, le minéral,  Marc-Antoine Garnier questionne la perception de l’image par des modalités de représentation photographique (assisté), il nous invite à nous déplacer face à l’image photographique qui abandonne sa planéité, ses deux dimensions, pour être augmentée d’une troisième dimension d’une autre forme que celle de l’image représentée. Les cieux se font colonnes, deviennent ondulés, posés au sol ou prennent une forme de trapèze, les feuilles d’agapanthe sont réellement entrelacées. 

 

Mais que cherche Marc-Antoine Garnier quand il utilise une troisième dimension tout en s’éloignant de par la forme d’origine qu’il est amené à obtenir de la nature de son sujet ?

 

On peut y voir un travail de décalage, de déplacement, le ciel nuageux est marouflé sur des bandes verticales s’ondulant, non pas sur une forme arrondie, cotonneuse, les cieux en colonnes viennent contrecarrer la forme du support habituellement utilisée dans les nefs ou les cœurs d’église.

 

Et si l’on cherche à rapprocher les formes qu’il utilise du domaine du connu, celles-ci, que l’on peut dire incongrues, ne sont pas sans nous rappeler les déformations présentes dans les visites urbaines numériques que l’on a tous expérimentées avec Google Maps où sortit du point de vue de l’angle de prise de vue de la caméra des voitures photographiques de la firme on se trouve face à des apories photographiques générées par l’absence d’information. Des formes trapézoïdales, qui ont introduit d’ailleurs de manière récurrente la forme du losange, vectorisation de l’espace assez peu usité et perturbante dans les formes artistiques classiques.

 

Mais plus encore chez de Marc-Antoine Garnier, il semble être question de ralentissement, de retenue. Retenir l’œil du spectateur, retenir la vitesse du regard sur l’image. Retenir la disparition en amenant l’œil, le corps à se rapprocher et à ce titre on pourrait rapprocher cet appel de proximité au regard haptique de Gilles Deleuze, écrivant sur la peinture de Francis Bacon. De sa capacité à attirer l’œil et à donner envie, nécessité de toucher, avec l’œil. Mais aussi à Christopher Nolan notamment quand celui-ci dans Tenet ou Insterstellar veut suggérer pour le spectateur une manipulation du déroulement inhabituel du temps, en le représentant par une déformation visuelle de l’espace.

 

 

Et nous pouvons faire appel à un autre mythe antique dont on dit qu’il serait à l’origine de l’invention de la sculpture. Car de « sculpture (du temps ?) » chez Marc-Antoine Garnier, il en est question.

Le mythe du potier Dibutade qui pour adoucir la tristesse de sa fille voyant son amoureux partir au loin dessina sur une paroi le profil du jeune homme, avant de sculpter en argile cette ombre portée, de la cuire et ainsi de permettre à sa fille d’avoir une image sculptée de celui qui avait disparu.

 

Métaphore, ici aussi, de la fonction de la création artistique, depuis les temps les plus anciens, pour contrer la disparition du corps, le passage inéluctable du temps, pour en fixer la mémoire.

 

Étendre l’image sur une forme en trois dimensions, lui donner corps, est-ce que Marc-Antoine Garnier rechercherait cela en permettant au regardeur de tourner autour de celle-ci, de parcourir un hors champ impossible dans les deux dimensions de l’image et quelque part d’affranchir la distance à l’œuvre entre l’œil et la photographie ?

Gratter une photographie de fleurs blanches accentuerait-elle la perception de sa matérialité, de sa corporalité, fixer dans la matière, le temps alors que depuis longtemps les fleurs ont fané ? Perforer une image, la transformer en ronds, fidèlement disposés serait-elle une tentative de ralentir le temps de regard sur l’image, de séparer les éléments la constituant pour mieux nous faire réfléchir sur celle-ci, sur cette image mouvante dont Marc-Antoine Garnier parle. Redonner donc du corps à l’image, énoncer une tentative de faire poids, de contrecarrer l’image fantôme de la photographie, dont parlait Hervé Guibert dans un essai en 1981. Il y a dans cette volonté de matérialiser le temps, un parallèle à faire avec l’œuvre de d’On Kawara qui peignait un tableau avec la date du jour où il l’avait peint, qui notait ses déplacements sur des cartes, qui structurait sa vie de protocoles afin de lutter contre son angoisse existentielle.

 

 

MAG invente des dispositifs visuels qui aurait pu plaire à Charles Baudelaire, qui s’insurgeait au milieu du XIX siècle sur la plate représentation technique de la photographie à ses débuts considérant qu’une œuvre se doit de posséder une aura que seul peut lui être donnée par la matérialité picturale, par la subjectivité donnée par le peintre dans la représentation.

 

Peut-on de la même manière énoncer l’idée que ses œuvres vont à contrario du mouvement général de dématérialisation numérique et de nous proposer par leur matérialité étendue une expérience nouvelle du temps et de l’espace, une profondeur, une gravité telle des vanités du XXI siècle, miroirs de notre grandissante incapacité à nous fixer sur un sujet.

 

Thibault Le Forestier – Avril 2025



 


 


 

 















 



lundi 3 mars 2025

Exposition La nature à l'oeuvre III, élèves de terminale spécialité arts plastiques - 28 mars/ 24 avril 2025


La nature à l’œuvre, thématique travaillée dans le cadre du programme limitatif de terminale spécialité arts plastiques questionne la place de la représentation de la nature dans la création artistique.

Comment la nature peut être source d’inspiration, de questionnements sur l’évolution du monde, des sociétés ? Comment en notre temps où l’urgence écologique est de plus en plus au cœur des préoccupations contemporaines, des élèves de terminale spécialité arts plastiques peuvent être amenées à mettre en scène celle-ci, à en faire des métaphores de la condition humaine, à proposer des regards critiques sur la surexploitation de la nature par l’humain ?

L.A. Galerie, outil de présentation culturel de démarches contemporaines est le lieu de l’expérimentation pour des élèves, qui pour certains se destinent à des études dans les métiers de la création, le lieu qui permet de réfléchir sur les modalités de la présentation de leurs réalisations, sur la scénographie d’une exposition permettant de donner sur sens à celle-ci, de relier l’ensemble des réalisations. 






























Exposition Christine Rebet - 17 octobre/ 5 décembre 2025

Cette exposition est associée à la 3e édition du Festival du Film d’Animation des Villes Soeurs dans le cadre d’un partenariat avec Pascal N...