Farida Le
Suavé, née en France en 1969, commence sa carrière comme « petite main » dans
une maison de haute couture parisienne. Elle rejoint ensuite les Beaux- Arts
d’Angers et obtient son diplôme en 2005, se consacrant d'abord à la peinture.
Un stage en céramique et la découverte de la terre rose de Saint Amand en
Puisaye l’orientent vers la sculpture, qu'elle pratique parallèlement au dessin
depuis l'enfance.
Farida Le
Suavé a participé à un grand nombre d’expositions en France dont Céramique
Fiction (Musée des Beaux-Arts — Rouen, 2006) L’Art dans les Chapelles (Pays de
Pontivy/Saint Nicolas des Eaux, 2009), Circuit céramique aux Arts Décoratifs
(Musée des Arts Décoratifs — Paris, 2011), Le beau est toujours bizarre (FRAC
Haute Normandie — Sotteville-lès-Rouen, 2011), WANI (Fondation Entreprise
Ricard Art contemporain — Paris, 2011) et Formes vivantes (Musée National
Adrian Dubouché – Limoges, 2019 et SEVRES – Musée national de la céramique,
2022- 2023).
Temps mythologiques et emprunts à
diverses civilisations de l’histoire humaine ont formé et marqué les
sculptures en céramique de Farida Le Suavé. L’artiste appartient à son temps
tout en le dépassant. Archaïsme et contemporanéité́ sont étroitement enlacées
dans ses œuvres riches, toutes en suggestions,. Il y a dans ses formes un écho
humain indéniable. Paysages ou corps, ou les deux à la fois, les sculptures
sont langoureuses, désireuses, adroites et maladroites, tragiques, drôles,
sensuelles et parfois en souffrance.
La couleur de la terre évoque la peau
humaine – blanche, rouge, noire – avec une texture lisse et soyeuse. Sur la
surface de certaines pièces ondulent ornements, signes et symboles dessinés au
crayon de couleur – tel des tatouages. Les dessins, rebus et énigmes sur papier
que créées Farida Le Suavé depuis l’enfance trouvent ici un terrain nouveau.
Fascinée par la peinture classique et la
représentation de la peau, des drapés et du corps, l’artiste réinterprète ces
éléments avec des plis, des torsions et des affaissements pour créer des formes
à l’équilibre parfois précaire.
Ses œuvres, douces et violentes, souvent
empreintes d'humour et de dérision, mettent en lumière les dualités – entre
chaos et structure, douleur et jouissance. Elles offrent un regard tendre et
cru sur notre condition humaine fragile, s'imposant à nous par leur présence
intense.
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Bonnet Phrygien, 2017, 55 x 60 x 40cm . Céramique et tissu. Têtes 2011/15, crayon de couleur et acrylique sur papier cartonné, 122x82 cm |
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Bonnet Phrygien, 2017, 55 x 60 x 40cm . Céramique et tissu. Dessins, 2008/2017, 40x30 cm, dessin sur papier brun, technique mixte |
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Tête 9, 2014, 82x122 cm. crayon de couleur sur papier cartonné |
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Tête 7, 2012, 82x122 cm. crayon de couleur sur papier cartonné |
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Tête 11, 2014, 82x122 cm. crayon de couleur sur papier cartonné |
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Tête 12, 2011, 82x122 cm. crayon de couleur sur papier cartonné |
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Tête 14, 2014, 82x122 cm. crayon de couleur sur papier cartonné |
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Petite colonne sans préambule, 2017, 127x40x40 cm, world is not perfect, 2014, 29x29x16 cm, céramique |
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Poney trail, 2014, 40x50x70 cm, céramique, cheveux et chapeau |